iskandar. même son nom en bouche explose comme une victoire. à ce qu’on dit. ce qu’on lit. kira, son nom explose dans les yeux voilà tout. quand il entre dans la bibliothèque accoutré de sa nouvelle armure. fraîchement rentré à kand’har qu’il en avait oublié l’odeur sucrée – écœurante – des figuiers. ici aussi, dirait-on, elle s’obstine à le suivre. alors qu’il attend à l’accueil. devant cette dame qui tente de prendre son nom.
faire le geste de la main, kira ; presqu’indécent parce qu’il oublie les bonnes manières. et pourtant son sourire rappelle les grands enfants. il demande sa plume, pour écrire lui-même et alors
au coin des yeux limpides, le mouvement. regarder
le passé qui devient aujourd’hui. le sourire immense, soudain
éclatant. et la vie revient dans les iris. lâcher la plume pour engloutir la distance. et comme avant qui est désormais maintenant
ah ha ha comme t’es toujours aussi petite
foncer vers toi, te prendre dans ses bras et tant pis la décence. oh tu sens les citronniers de ta cour. oui oui, l’odeur fantôme on la croit toujours bien collée à ta peau. il te serre fort, tellement fort
te relâcher pour
gesticuler. un seul geste, la vérité. vers sa tempe. et le sourire se fait tendre. complice. les yeux disent
c’est foutu maintenant
mais la bouche qui s’illumine et pointer la plume et la dame et te regarder et insister ; dis, abi tu crois qu’il peut emprunter le tout pour t’écrire ?