Aux portes de la capitale, tu récupères ta monture, la charge de tes récents achats et offre une pièce à l’homme qui a veillé à ce que tu ne te fasses pas voler. Avant de partir, il te met en garde. Certains sont venus se réfugier de la tempête qui fait rage à l’est. Si tu dois t'inquiéter, c’est pour l’animal que tu as laissé sous ta tente de fortune, mais le désert est vaste et, si tu as de la chance, les éléments n’auront pas pris d’assaut ton foyer temporaire.
Sur la route, tu t’arrêtes pour observer au loin, une silhouette gravir une dune. Elle semble désorientée. La pauvre âme doit se voir victime de la chaleur au point d’en perdre l’équilibre. Tu l’observes glisser à bout de force, planter son visage dans le sable brûlant. Lentement son corps s'enfonce sous les grains jusqu’à atteindre le pied de la dune et alors que tu pensais t’approcher pour lui porter secours, elle se redresser.
Non pas comme le ferait un ivrogne.
Ni comme le ferait quelconque personne.
Telle une marionnette désarticulée, elle quitte le sol. Ton regard est saisi par des membres qui se plient et se déplient en des angles improbables, sans cris, sans douleur. La scène, qui te provoque un fort sentiment d’inconfort, se termine sur un échange glaçant. L’individu t’observes et tu comprends que ce que tu as pris pour une personne en détresse n’est finalement que la souillure d’une vie qui s’éteinte il y a bien longtemps. Ce qui te surprend, c’est de la voir reprendre son ascension malgré avoir remarqué ta présence. Comme attiré par une force inconnue, elle s’entête à suivre cette direction, celle que tu suis aussi.
Ce n’est pas la première fois que tu fais face à des évadés du royaume des morts. Nagarath est un nid à monstruosités, des plus cruelles aux plus sauvages. Tu t’en voudras sans doute plus tard de ne pas être descendu de ton chameau pour lui offrir le repos, mais sa flagrante détermination a touché quelque chose en toi. Tu l’abandonnes à son sort, reprend ton chemin vers ton campement qui n’est plus très loin.
Les derniers mètres, tu les parcours sur tes pieds. Quelques bruits se font entendre et tu imagines tout d’abord qu’il s’agit du faucon, pressé de se dégourdir les ailes. En effet, son cri te parvient rapidement, mais ce n’est pas tout. Tu crois également reconnaître des bruits d’ustensils qui tintent. Sigebert est peut-être revenu? Ou le chevalier d’Angelys? A ta recherche ou à la recherche d’autres chose…
Le pommeau de ton épée contre ta paume, tu rejoins l’intru venu mettre à sac ton camp. Ce n’est définitivement pas un camarade, ni personne que tu connais. Une femme, dans un état pire que le tient. « Tu es blessée. » Constates-tu à voix haute pour attirer son attention avant de lentement récupérer entre tes mains la gourde d’eau accrochée à ta taille et sans ajouter un mot, tu lui tends. Ses lèvres sont si sèches, s’en est presque effrayant. Depuis combien de temps erre-t-elle dans ce désert? Ses cheveux emmêlés recouverts de sable, sa peau brûlée par le soleil, le sang bordant ses nombreuses plaies. Elle ressemble à s’y méprendre à la carcasse animée que tu as croisés en chemin, à la seule différence que son regard lui, regorge de vie.
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